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[ Elle imagine que le monde existe. ]

22 novembre 2007

Un peu plus loin.

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21 novembre 2007

Rêve toi et marche.

Him_

Des mécaniques rouillées, qui se remettent en marche. Des envies redéssinées, d'un trait fragile un peu bafoué. Et certaines choses en équilibre, que j'hésite à balancer. Un moment décisif, ouais. Prolongé. Des mécaniques rouillées qui se remettent en marche. Des odeurs de Noêl, des lumières qui font ouvrir les yeux, lever la tête. Boire un chocolat chaud, là-bas, loin du froid. Reveiller doucement, les envies. Parce que ça sent les marrons chauds, parce que l'amour, c'est pas si grave. Parce que rien n'est encore joué. Parce que je ne suis pas si seule.

Soom parle, mais je ne l'entends pas. Mais il dit que des bandes rouges et blanches se tissent dans le noir. Il dit qu'il voudrait juste, que. Parce que c'est vrai, qu'est-ce que je fous ici? Prendre mes clics et mes clopes, et aller boire le thé qui m'attend là-bas, envahir la chambre qui m'était destiné, et lui laisser des mots sur le frigo. Pourquoi est-ce que j'ai raté? Je ne comprends pas. Je met des choses en suspend, quelque chose ne va pas. Faut savoir des fois, basculer dans le grand néant. Je pourrais, aussi. Essayer d'y croire. Allez je me prend par la main, je me remonte à la surface, allez. Tant pis si je file vers nulle-part. Je vais me faire un copain en peluche, un petit chat super mignon. Et la nuit il se transformera en monstre, et il vous tuera tous. Emoglobine. Je vais boire du thé jusqu'à exploser. Vous cracher mon sale sang. à. la. gueule.

C'est vrai je suis jalouse, de tout, de vos sourires sur les photos figés, de tous ces mots glacés, qui jamais ne seront fait pour moi. C'est vrai et alors quoi? Jalouse parce que de mon côté, c'est pas si simple que ça. Mais la voix rouge me dit encore, que ce qui doit arriver arrivera. Dans un sourire narquois. J'irais boire un petit crème, et j'écrirais dans un cahier : Allez tous vous faire enculer. Ca ira mieux aprés, c'est de la thérapie pas chère. Il parait.

Je suis là.

20 novembre 2007

En attendant les chapiteaux.

L_allong_

Quelques années en arrière, des années revolutionnaires. Je croyais en tout, et presque en moi, et aux autres, et aux Rois et aux Fous. Je venais sans doute de couper mes cheveux. Je crachais sur les ombres paires, je sentais au fond de mon ventre que je pouvais changer le monde, et j'aimais pas l'amour. Je me foutais pas mal de ce qui pouvait bien m'arriver, je me foutais du départ comme de l'arrivée. J'avais autours de moi moultes pantins Exceptionnels et leurs sourires était l'unique définition de l'essentiel.

J'ai pas perdu tous mes combats. J'ai abandonné ceux de la rue, cessé de croire aux rois. J'ai gardé les Fous dans la poche. Je me suis battu contre des lunes, des clowns, des peurs. J'ai pas perdu tous mes combats, même si on dirait. Comme ça.  Autour de moi les sourires pleuvent, vous voyez. Les sourires pleuvent. Et même si c'est de la pluie, froide et humide, et même si avec tout ça j'ai pas beaucoup pensé à mon propre chemin, et même si avec tout ça j'ai froid, j'ai pas perdu tous mes combats. Regarde. Autour de moi les sourires pleuvent.

La jalousie est un poison.

Pour me sortir de mon trou noir, et du silence radio qui provient de nulle-part. Parfois on se promène, dans la tire à Verlaine. On refait le monde comme on peut, même si y'a plus personne qui en veux. On regarde les militants qui avalent les trottoirs en bravant le brouillard. On s'dit trop dur d'y croire. On s'invente un pays, un drapeau plein de couleurs, on s'invente des îles et des vies, sans mauvais deal et sans patrie. On écoute le Renard en sillonant des grandes routes noires.

Ailleurs je ne vis pas d'Idylle, pas d'histoire merveilleuse et pas de contes de fées, pas grand chose à montrer. J'suis née avec et j'en creverais. Comme un dimanche, en prolongé. Mais je n'ai pas perdu tous mes combats. Et aujourd'hui.

Je suis une bande de jeunes, à moi toute seule. Je suis une bande de jeunes, je m'fends la gueule.

19 novembre 2007

Sans ponctuation.

Magic_Tea

Je veux des réponses aux questions. Je veux du nouveau, du Grand, je veux de l'Exceptionnel. J'exige. Je veux que les cartes se mélangent et se mettent à parler, je veux entendre les hurlements du Pique et les fous rire du Coeur je veux être assassin de l'heure. Je veux des bonbons, du coca, des voyages. Je veux des gens nouveaux je veux. Du mystère. Je veux de l'adrénaline et de l'émoglobine, je veux que ça soit comme dans les films. Je veux un chocolat chaud vous entendez? Non, bon. Je veux creuser la foule avec mes doigts je veux sortir de là. Je veux qu'on s'amuse je veux pas que ça soit prévu je veux que quelque chose vienne reveiller mes nuits. Je veux que l'usine à cauchemar s'enferme dans le placard. Je veux des chansons nouvelles des histoires jamais racontées, dans la famille de l'Impossible je demande le Joker. Ok d'accord j'arrète de courir aprés mon passé mais donnez moi un morceau de Présent un truc à grignoter. Je veux de l'Inexplicable et surtout Partir loin. Ici on tourne en rond je lis les mêmes histoires chaque matin et chaque soir, on a bouclé toutes les boucles personne trouve ça bizarre? Je veux du soleil. Je me fais embusquer par mon imaginaire seducteur, comme si jamais je comprendrais, mon imaginaire en couleurs. La voix rouge dans ma tête, elle dit ça serait tellement plus simple si tu restais là. Elle dit reste avec nous, le réel c'est peut-être pas pour toi. La voix rouge elle me touche elle m'embrasse brise cette putain de glace et moi. Je perds quelques neurones. La voix rouge elle me dit tu vois je peux presque te toucher je peux presque te faire vivre courir jouir crever rigoler, la voix rouge elle demande si c'est essentiel d'exister? J'ai pas de réponse à donner.

[Et la vie sera belle quand je n'attendrais plus rien d'elle. ]

16 novembre 2007

Peau.

fragment_e4

Trop petite, trop grande. Qui gratte, qui mange. Peau. Trop froide, brulante. Peau. Trop blanche, trop noire. Trop grise, peau. Qui frissonne qui décolle. Qui se déchire et s'abandonne. Peau. Pour s'entraimer s'entretuer, pour centre ville. Pénitencier. S'entrelacer ou s'entre aider. Centraliser. Peau. Trop cool trop moche. Qui tient même pas chaud, peau. Peau malade, peau pourrie, bronzée, ou morte. Dessus, dessous, tout froid, tout doux. Peau. Qui va se faitre foutre, qui va se faire belle. Semble parfois se faire la belle. Peau. Qu'on enfile pour sortir les poubelles. Se sent pas belle.

Boire du thé la tête à l'Envers du décor du Désert je vous ressers? Tête la première dans la Théière du Lapin Blanc, froid devant. Jette les cartes sur la table bouffe les dés, t'es capable. Allez coure avale des trains des douleurs des p'tits coeur, en vitrine de l'horreur. Allez cours il fait beau, allez cours, sauve ta peau.

Trop petite, trop grande.

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14 novembre 2007

Que moi j'dors pas.

le_droit_de_dire

Soom hurlait dans le micro.

J'aurais voulu rester prés de toi. Me faire empailler. Dans tes bras !

Soom hurlait dans le micro.

Toute sa peine ! Toute sa haine !

La lune n'avait finalement, pas d'importance. La skyzophrénie de nos vies séparées, de nos bulles éclatées, ne nous a pas tout à fait rongé. Personne ici n'a encore osé baissé les bras. Résonne la vie ne nous baisera peut-être pas. Des miettes de temps glissent encore sur nos bras. Balabulle est à toi. Pour l'éternité. Ah, chiche.

De l'autre côté de la pendule, là ou les théières déambulent, on vogue entre éclats de rire et de larme, on se quitte on s'enlace, on lutte contre le temps qui passe. La cousine reste couçi couça, et va te faire foutre prend moi loin de tes bras. On a pas fait exprés de ne pas se rencontré, on a pas fait exprés de s'aimer, si c'était à refaire? On ferait pire juré craché [vas-y t'es degueulasse]. Crochet devra bien s'accrocher s'il veut tâter de nos épées. T'en fais pas je t'expliquerais, là-bas c'est comme chez moi tu verras, on fera çi, et ça. Tu me crois? Tu y crois. Couçi couça, je surveille la cousine.

Adepte de l'ascenceur emotionnel malgré moi. Pirate de tout de rien, navire en carton pâte, étoiles de bois. Petite fille immature jette sa tête contre le mur, bouing. Rebondir pour pas grandir, stupide. Impulsive inactive, que ceux qui m'aiment me suivent. La guerre froide sillone le pays, réunions de trottoirs, pas contents d'un jour ou d'un soir, poing levés, cracheurs d'éspoir. Et moi deserteur puisqu'on a plus la même heure, moi deserteur face aux faiseurs d'horreur. Moi fatiguée moi répugnée, j'irais au bout du monde à pieds.

13 novembre 2007

Interlude un peu noire.

happy_halloween

Les jeux d'avant me manquent. Les petites bastons de récré sur parquet, les soirées improvisées, les jeux de cartes, les Iles et les Ailes qu'on fait semblant de pas perdre, les rires qui ne s'arrètent pas. Tout ça brule encore comme une flamme qui lutte contre le vent, comme une flamme fatiguée. Et je fais des cauchemars. Personne à qui les raconter, ce soir. Je cherche des yeux les lignes qu'ils savent écrire pour être sur qu'ils sont toujours envie, et je grignotte le dernier salambos, fourré à la solitude sucrée. Derrière le portail de la cour de récré je regarde, ils s'amusent. Jouent à la marelle, à la corde à sauter, fond du cirque les uns avec les autres, se racontent des secrets du quotidien au creux de l'oreille. Je tente de grimper par dessus la grille, mais c'est trop haut. Toujours trop haut. Il fait beau de l'autre côté, ici il pleut.

Comme lorsque j'étais petite, Milo me tire par la manche et me dis viens, on à qu'à jouer ailleurs. On prend nos sac de billes, on monte sur la falaise. Et je regarde Mille-Pourpre et je regarde l'assiette vide, et je me souviens pourquoi est-ce que tout ça existe. Tout ça existe pour que je ne sois jamais seule. Tout ça existe pour me faire oublier que là-bas, dans la cour de récrée, les enfants s'aiment et s'amusent. Tout ça existe pour que je puisse tirer la langue et dire, lalalère.

Mais il fait froid et ma langue a gelé, est devenu glaçon trop dur à avaler. Les choses que j'aimerai dire s'accumulent si bien que je ne dis plus rien. Et c'est potentiellement de ta faute. J'aurais peut-être pas tout gaché si je t'avais pas aimé. Toi et moi on aurait peut-être rien sacrifié. Mon chapiteau est vide, mon chapiteau s'ennuie, j'entend au loin leurs musiques et leurs bruits. Je reste narrateur essentiel, je reste araignée bleu ciel, je ne suis pas rayée de l'histoire. Mais je suis narrateur, je ne suis plus. Personnage.

Soom a hurlé dans son micro, son corps secoué par les spasmes de la passion, Soom à hurlé Entrez le labo de.. Entrez dans le bateau de.. Moi j'ai senti une larme ingrate glisser sur ma joue en acceléré. Il a collé son corps contre le mien et il m'a fait danser. Et je me suis rappelé que le destin n'avait pas le droit. Puisque même Hamlette n'aurait pas voulu une fin pareille pour nous deux, n'est-ce pas? On a dansé comme ça, ma tête dans son cou, petit prince si solide et moi, Capitaine trop mou. Tout ça, ça n'aurait pas du se passer comme ça.

J'aurais jamais du être ici, à chercher partout sur la toile des signes qui disent Nous allons bien. J'aurais pas du être ici, loin de tout, prés de rien. Je ne suis plus la meilleure, amie, ennemie, ou joueuse de pocker. Je suis le narrateur, omniscient certes, mais qui flotte dans l'air. Faut se plier en mille pour les toucher du bout du doigt, avant c'était facile, tout était déjà là. Fait froid.

Alors on joue aux billes, moi et moi sous ma couette, on ferme les paupières on créé des rires imaginaires. On s'invente un soleil et une nuit sans lune, depuis la nuit des temps, depuis que moi et moi on est que des enfants. Des sales gosse capricieux, jaloux des gens heureux. Je me souviens maintenant. C'était un soir comme celui là. Une silhouette rouge sous mes paupières, a dit sans trop en avoir l'air : "Lorsque ton monde disparaitra, il t'en faudra un autre". Il avait prévu le coup, sauf que. Y'a comme un truc qui suffit pas.

Et ceux qui n'ont pas ça? Ils tombent?

Rendez moi mon réel.

12 novembre 2007

La plante s'appelle Prosper.

La_plante_s_appelle_Prosper

 

Lorsque viendra le dernier jour, j'aurais peut-être la peau séchée par le temps, mes cheveux toujours décoiffés, seront peut-être blancs. Des mains tenues par des corps, sortirons du néant. Je sentirais le vent glisser sur ma nuque courbée, peut-être. Ces corps, je les dessine déjà, ils sont petits et grands, de toutes les tailles et de tous les mondes. Ils poseront, un à un, leur main doucement sur ma peau. Je leur dirais ah, vous voilà. Je leur dirais, ça faisait longtemps n'est-ce pas? Je murmurerais leurs noms, peut-être d'une voix tremblante, je les compterais comme ça du bout du doigt.

James, Brin d'ïle, Olivier, Capitaine Jama, Blooz, Diabolo, Kalispera, Swim, Shoah, les Arlequins, Milo.. Milo..

Une masse de mains blanchâtres auront déjà envahie ma peau, et ma silhouette disparaîtra sous le poids de leurs corps comme un noyau de pêche sous une colonie de fourmis blanches. La dernière main viendra se serrer autours de mon cou, des cheveux rouges viendront se nicher au creux de mes cheveux blancs, des ongles fins entreront dans ma nuque pour la perçer, et un vent glacer viendra enfin balayer tout ça.

En attendant, on joue aux billes sur une plaque d'égouts, au sommet d'une falaise qui donne vue sur Mille-Pourpre, le vent est tiède et chaque matin, le jour se lève. Ici comme ailleurs. La plante s'appelle Prosper.

8 novembre 2007

Vrac.

freedom

Sombre bonheur dix minutes avant l'heure. J'entends encore le bruit enivrant du moteur, et le gout du bitume, sur mes lèvres, sans rancune, c'est pas un rêve. Sex drugs & autocars, connard.

Il y a des gens fait pour la sculpture, et d'autres pour boire du thé. Je vous laisse deviner.

Il y avait du soleil. Et de la ville. J'ai ligotté les questions, baillonées dans un coin du salon, fermer les yeux sous l'edredon. Posé mon cerveau dans un train vide qu'est parti loin. J'ai pris la fuite face au destin, mes poches retiennent mes mains. J'avance. C'est bien.

Je veux une mobylette.

Parait que je vais aller en Jamaïque. Peut-être. C'est chiant ça, les "peut-être". J'en ai toute une collection. Des vieux, des accomplis, des en attentes. Peut-être. J'aurais peut-être une mobylette. J'écrirais peut-être ce roman. Je m'en sortirais peut-être.

Il y avait du soleil et de la ville. J'ai pris appui là-dessus. J'ai laissé mon sourire faire des vagues. Marée haute, marée basse. Ca vient, ça passe. Et puisque tu y crois, alors j'y crois aussi. Jamais non, jamais oui.

Un reste de salade de concombres, un vieux biscuit qui traine, des pinceaux qui croupissent dans de l'eau grise, des mégots dans un cendrier. I'm back.

4 novembre 2007

Dis moi Dimanche.

hello_you

Dis moi dimanche, c'est quoi qui te démanges? Le chat ronronne sur le canapé, et le soleil vient le happer. Par la fenêtre j'ose plus sauter, dis moi Dimanche qu'est-ce que tu m'fais? Le thé bouillonne dans la bouilloire et le soleil a peur du noir, dis moi dimanche comment tu fais pour que ça me dérange? J'regarde ma clope se consummer, j'ouvre un bouquin pour mieux, le refermer. Dis moi dimanche c'est quoi l'problème, t'aurais pas pu être comme les autres, jours de la semaine. Là-bas y'a l'Amerique le gout amer du fric, et là-bas y'a la mer qui vient s'écraser sur les briques. Dis moi Dimanche ça t'fout la trique? Plus loin encore on brule les corps, et ici dans leur canapé les darons regardent la télé, regardent le darfour s'épuiser, dis moi Dimanche qu'est-ce que tu fais? Les idées noires injustifiées viennent se planter dans ma journée, dans mon petit confort Français, dis moi Dimanche pourquoi t'es né? Dis moi Dimanche c'est quoi qui t'branches, est-ce que t'as traversé la Manche? Est-ce que tu reviens chaque semaine, ton sac à dos rempli de haine, est-ce que tu fais le tour du monde, pour venir nous ramener l'immonde? Le chat ronronne sur l'canapé, ici rien ne peut lui arriver et c'est à prendre ou à laisser. Dis moi dimanche comment tu fais, tu m'glaces les hanches tu m'fais pleurer. Dis moi Dimanche tu fais la planche, sur l'eau calme de nos journées, à croire qu'il n'y a ni tempète ni anges qui daigne vouloir te couler. Dis moi Dimanche j'vois le monde qui penche, le système chaque semaine qui s'enlenche, dis moi Dimanche qu'est-ce que tu manges? Le chat ronronne sur l'canapé et j'écoute la nuit tomber, et pendant que certains s'envolent, d'autres se font clouer au sol. Dis moi Dimanche tu ne t'en voudras donc jamais? Si j'avais été Dieu, je ne me serais pas reposé.

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